mercredi 18 mars 2009



DEMARCHE ARTISTIQUE

Nos sociétés occidentales refusent la mort, tout est fait pour oublier sa propre disparition. L’ensemble de mon travail artistique (dessins, aquarelles, animations, peintures, photographies…) peut renvoyer à la face cette réalité, tant rejeté.
« Car la mort, dans la société, il faut bien qu’elle soit quelque part. Si elle n’est plus ( ou est moins) dans le religieux, elle doit être ailleurs : peut-être dans cette image qui produit la mort en voulant conserver la vie. Contemporaine du recul des rites, la Photographie correspondrait peut-être à l’intrusion, dans notre société moderne, d’une mort asymbolique, hors religion, hors rituel, sorte de plongée brusque dans la mort littérale. La Vie/la Mort : le paradigme se réduit à un simple déclic, celui qui sépare la pose initiale du papier final. Avec la Photographie, nous entrons dans la Mort plate. »
Extrait de « La Chambre claire » de Roland Barthes.
Je m’intéresse à « la dernière seconde », celle que l’on vie une fois et qui est unique pour chacun. Mes créations sont mues par cette pensée. Il en découle une réflexion sur le temps et la mort. Mes réalisations, se font sur une très longue période, des années. Le temps est mon allier pour le dévoiler, que ce soit dans la série de photographies, « Les Souriés », ou dans a série de petites interviews (enregistrements sonores), « petite (H)istoire ordinaire ».
Aujourd’hui, nous disposons de beaucoup de nouveaux outils pour créer. Il existe des techniques pour montrer la décomposition du mouvement : la photographie, le cinéma et la vidéo. Dans « Butterfly » 2003-2006, je dessine des photogrammes de séquence de film pour réaliser des animations vidéos présenté sous la forme d’installation. La séquence dessinée détourne le sens initial de l’extrait du film. Je m’approprie ces séquences de cinéma, où l’on joue la mort. Chaque photogrammes est dessiné afin de constitué une nouvelle séquence. Le montage vidéo par la répétition dévoile un cycle de vie et de mort à l’infini. Je passe de la vie à la mort sans arrêter ce cycle. Cette mise en boucle engendre un rythme voulu et soutenu. Le spectateur découvre l’action de mourir et la réalité de cette action : la mort. Je décortique l’instant ou l’on meurt, ce basculement et je le montre. Séquences extraits de : « sans soleil » de Chris Marker, de « Rome ville ouverte » de Roberto Rosellini et de « A l’ouest rien de nouveau » de Lewis Milestone. Ces films ont un lien très fort avec l’Histoire, ici première et seconde guerre mondiale. Le rapport aux événements historiques est important dans ma démarche. L’Histoire débute par les informations que nous recevons quotidiennement de la télévision, sur internet ou dans les journaux. « petite (H)istoire ordinaire », (série de petites interviews), et « Lady’s », (peintures et dessins) sont inspirés d’événement vécu à travers la télévision et internet. Deux événements marquant pour les spectateurs : le 11 septembre 2001 et la mort de Lady Diana.
La télévision, les films montrent la mort au quotidien. Aujourd’hui, nous sommes informés en continue et en temps réel de ce qui ce passe dans le monde.
Le dessin s’inscrit comme un moteur privilégié de ma démarche artistique que ce soit dans les installations, la vidéo ou la peinture.
Je puisse mon inspiration également dans l’Histoire de l’art : la peinture orientaliste, (représentation de corps d’animaux en décomposition), de Delacroix et de Géricault : scènes historiques, scènes de batailles où les corps humains s’entremêlent avec les corps des chevaux. Ils sont figés dans le mouvement, toujours dans la vie mais dans ses dernières secondes. Géricault peint des faits divers « le radeau de la méduse ». Pour moi, c’est une formidable source d’inspiration.

mardi 17 mars 2009

« Les Souriés ».
Série de photographies argentiques couleurs.
Dimension : 112 x 95 cm, contre collage sur dibon.
Prise de vue : chambre photographique.
Projet commencé en 2005.


Je poursuis une réflexion sur ce qui est, pour moi, l’un des fondamentaux de la photographie : le portrait. Ce travail artistique à commencé en 2005 avec la découverte de photos, de ma propre famille, de la fin des années 30. Ces photographies, noir et blanc, de ma famille étaient de petites photos, l’une d’elle montrait ma grand mère et son frère à l’âge de 7 et 8 ans, se tenant par la main. Elle est habillée en petite demoiselle (chapeau, sac, souliers vernis) et lui en marin, posant tout deux devant un fond en tissu, représentant un pont de paquebot. L’autre photo montrait deux enfants de 8 et 10 ans : mon grand père et sa demi-sœur. Cette photo a été prise chez eux le jour de leurs communions. Le cadre est très serré et énigmatique. Ils sont habillés pour l’occasion et le fond est une simple tapisserie à motif (pommes et poires). L’analyse minutieuse de ces photos m’a permis de comprendre en quoi ces clichés étaient si intéressant et énigmatique pour moi. Ces clichés m’ont influencé formellement pour mes propres photographies. Influences des fonds, des positions, de l’atmosphère.

Le noir et blanc est pour moi synonyme du passé, de l’enfant qui a grandi, vieilli et disparu au moment ou l’on regarde la photo. Dans mes photographies j’utilise la couleur, elle donne à la photographie le temps du présent, une contemporanéité de mes modèles. Ils sont là.
Deux pistes se dessinent aujourd’hui dans ma démarche photographique.
- Le premier axe de ma réflexion est le travail que je mène depuis 2005, avec des enfants âgés entre 8 et 10 ans. C’est une période intéressante. Ils ne sont pas encore embarrassés par des préoccupations de préadolescents.
- Le second est le travail entrepris avec une petite fille : « Manon ». Je pense pouvoir la photographier tout au long de sa vie. Enfance, adolescence, âge adulte… Ici, la photographie est un marqueur du temps. Il existe à ce jour deux photographies de cette enfant, une à l’âge de 9 ans et une autre à l’âge de 13 ans. Cet axe de travail est apparu en 2007.

Le choix de travailler avec une chambre photographique, c’est imposé à moi.
Je souhaitais avoir une relation particulière avec les modèles. Ce genre de photo prend du temps. Installation du matériel, réglage, mise au point… C’est un appareil impressionnant pour un enfant donc il y a dans un premier temps la découverte de l’appareil puis la mise en confiance. Une partie essentielle de ce travail photographique, repose sur l’équilibre entre le net et le flou, le cadre, le champ et le hors champ. La chambre me permet de travailler avec minutie cette problématique. Lors, la prise de vue, je sais que la tension repose essentiellement sur le « velouté » (le léger flou) des personnages, des visages, des lèvres, des mains. C’est le moment le plus délicat. Volonté de lès rendre cireux. Référence aux poupées de cire, aux momies de Palerme et à l’embaumement.
« La Photographie transformait le sujet en objet, et même, si l’on peut dire, en objet de musée : pour prendre les premier portraits (vers 1840), il fallait astreindre le sujet à de longues poses sous une verrière en plein soleil ; devenir objet, cela faisait souffrir comme une opération chirurgicale ; on inventa alors un appareil nommé l’appuie-tête, sorte de prothèse, invisible à l’objectif, qui soutenait et maintenait le corps dans son passage à l’immobilité : cet appuie-tête était le socle de la statue que j’allais devenir, le corset de mon essence. »
Dés, la prise de vue, l’ensemble du corps est photographié sauf les pieds. La photo est coupée au niveau des chevilles. L’enfant est pris dans la photo, il est ancré dans la photographie.
Les fonds (papiers peints et tissus) sont choisis avec une grande attention. Les décors font écho aux modèles (aux enfants). Les dessins floraux et de fruits anticipent symboliquement le passage de l’enfance à l’adolescence. C’est motifs sont également sur les vêtements des enfants.
Rien est laissé au hasard dans ces photos : les fond, les vêtements (pris dans la garde robe des enfants), les positions des enfants, jusqu’aux regards.
Je marque le passage du temps grâce à la photographie et en même temps je fais de la photographie un théâtre car toutes mes photos sont des mises en scènes.

Textes en italique : extrait de « La chambre claire » de Roland Barthes.





Les Souriés ne sont acteurs mais subissent jusqu’à leur sourire. Christelle Mally traite le portrait comme une nature morte, la photographie appartient ici à une tradition picturale et de l’histoire de l’art.

Elle inscrit son travail dans une grande proximité avec les processus, les modes de traitement. Il y a un arrêt du temps, une pétrification des gestes et des attitudes, des choses et de la vision.
Les animaux sont pétrifiés par la mort et une seconde fois par le dessin, en cela on peut parler de nature morte.

Même les êtres vivants sont pris dans un entre-deux, ils sont de l’inanimé et de l’inerte. Il n’y a aucune illusion de mouvement. L’image se trouve hors du temps et hors de la narration, les Souriés apparaissent comme des variations sur un même motif. La répétition du fond décontextualise la photographie et l’inscrit dans un kitsch éternel. Le motif quadrille le fond comme du papier millimétré, le personnage est inscrit dans un cadre rigide, comme un objet d’étude scientifique, comme un disséqué, un autopsié. Le portrait n’agit ni comme enregistrement ni comme icône, mais comme fabrication d’un monde entre le vivant et la mort, un entre-mondes.

Etrangement, ce hors-temps est très critique sur les codes sociaux. Les enfants sont ici une incarnation ironique de l’innocence et de la gentillesse enfantine. L’artiste se met à la hauteur des « vrais » enfants, comme eux, elle perçoit les dérapages. Notre société est traversée par un mouvement massif d’identification aux enfants. Mais cette bienveillance a des limites : l’enfant doit être comme l’adulte le rêve, parfait à tous points de vue, il ne doit pas contrarier les idéaux sociétaux. L’enfant est l’objet d’un désir pur, immédiat, inconditionnel, comme s’il relevait de l’instinct et du biologique, loin du bricolage de l’élevage (de l’éducation). Les Souriés tentent de faire croire au spectateur qu’on ne leur a pas demandé de sourire, ou qu’on leur a demandé et qu’ils ont résisté ou que c’est cela un sourire d’enfant contraint. L’individu demeure très présent : ce n’est plus une nature morte mais un véritable portrait. Tous les détails apparaissent comme évidents mais sont inexplicables, si ce n’est comme mise en scène.

Le résultat est un extraordinaire effet de présence lié à un effet d’absence, un travail délicat qui s’attache à la surface, aux bords des choses, mais pénètre profondément le sujet. Christelle Mally ressent et veut transmettre, sans le pathos. La couleur renforce l’effet de matérialité, la lumière et la transparence. La photographie est ramenée à une perspective de la distance.
2006, Joëlle Busca.











lundi 16 mars 2009


« Guillaume » Vidéo, durée : 9 minutes, Dunkerque, 2003.
Je met en scène un petit animal (un pingouin ou plus exactement un cousin le guillemot ).Comme dans les dessins animés celui ci est humanisé. C’est un comédien. Curieux et actif il semble porter un costume et déambule dans mon intérieur. Déplacement du statut humain vers l’animal. Le pingouin est un animal exotique au même titre que le kangourou et pourtant tous les enfants connaissent ces animaux. Le rapport à la peluche, aux bandes dessinées, au monde de l’enfance est facile à faire lorsque l’on parle du pingouin.


mardi 10 mars 2009




« SCENERY » Vidéo projection, durée 15mn, Dunkerque 2004.

Scenery : paysage, arrière plan.
: décor de théâtre, de film.
J’utilise des décors réalisés dans les musées d’histoire naturelle pour accueillir des animaux naturalisés. Ces décors réalisés dans les années 7O, ont une mise en scène très kitsch. Ce sont des mélanges d’élément naturel comme la paille, le bois, le sable…et d’autres matières comme le plastique, verre, fil de fer,…

J’ai filmé chaque scène pendant 5 minutes. Il y a 7 scènes représentant chacune « un décor naturel » différent : la forêt, la plage, le jardin, les champs, le ciel…
Ces vidéos sont divisées en trois séries comportant chacune trois scènes. Ces décors en apparence statique filmés sur une longue durée, vibre grâce à l’image vidéo. Une scène est mise en mouvement. La caméra pivote et là où il n’y avait qu’une image avec différents éléments qui se confondait, maintenant le fond se détache et laisse apparaître un animal en particulier.





détails

dimanche 8 mars 2009







Installation : « Butterfly » 2003-2006
Cette installation est composée de deux vidéos-projections (4x3m) et une vidéo sur moniteur.

Dans cette installation : des séquences de film tirés de « Rome ville ouverte », « SANS SOLEIL », et « A l’ouest rien de nouveau » se côtoient. J’ai dessiné les photogrammes, ce travail de dessin ce justifie par une appropriation plastique de l’image. Mon travail est une interprétation. Je ne trahi en aucun cas les films que j’utilise. Le dessin permet de rendre les scènes autonomes. Je fais disparaître certains éléments significatifs d’une époque. J’atténue l’historique du film choisi, et l’action prend un aspect universel. Ce sont des moments d’(H)istoires que les gens ont en mémoire. Mélange de réalité et de fiction que le cinéma nous restitue. Lorsque je manipule les photogrammes, je montre l’instant qui précède la mort indéfiniment grâce à la répétition.

Cette installation est composée de trois animations vidéo « Butterfly’ », « Butterfly » et le dessin d’un papillon fait écho au titre. L’ensemble s’intitule Butterfly. Même s’il est très peu présent le papillon incarne la fragilité et l’éphémère, qui pour moi représente la mort. Un autre lien invisible se trouve derrière ce titre : L’opéra de Puccini : « Madame Butterfly ». L’idée de rapprocher cet animal fragile qu’est la girafe (deuxième animation) au destin fragile de cette femme Cio Cio San, faisant face à la trahison, et ayant un destin tout aussi tragique est pour moi une évidence.
Ces films sont une matière de base et une trame de référence. Je transforme l’image cinématographique en un dessin que j’anime. Que ce soit dans « A l’ouest rien de nouveau », « Sans soleil » ou dans « Rome ville ouverte », on voit apparaître la notion de sacrifice et d’exécution. Je dévoile un cycle de vie et de mort par la répétition.

L’animation « Butterfly’ » nous donne a voir une femme courant vers nous (vers la caméra).Elle tombe et s’effondre sur le sol. La répétition crée du rythme. La mise en exergue de l’action devient l’élément majeur du travail vidéo. J’ai respecté la vitesse de déroulement du film, 25 images par seconde. C’est la courte durée de la séquence utilisée et retravaillée qui engendre ce rythme soutenu et qui nous maintient en alerte. Je n’ai pas dessiné une femme qui trébuche mais une femme qui est abattue dans la rue. La scène peu se passer n’importe où, elle est universelle.

« Rome ville ouverte » de Roberto Rossellini, 1945.
« Rome, hiver 1944. Un ingénieur, Giogio Manfredi, traqué par les allemands, tente de leurs échapper.Ils se réfugie chez un ami dont la fiancée, Anna, le met en contacte avec le curé de la paroisse Don Pietro. Mais la maîtresse de Manfredi va tous les dénoncer aux allemands. »

Pour Butterfly (la deuxième animation) j’ai repris le film de Chris Marker : « Sans soleil » où se mélange la culture japonaise et africaine et qui ont comme trame les rites funéraires et le comportement des gens devant ces épreuves. Chris Marker utilise dans ce film les images d’un documentaire réalisé par Danièle Tessier : « Mort d’une girafe ».C’est une chasse spectaculaire et tragique. L’animal mesure prés de cinq mètre de haut et semble se désarticuler. Une girafe qui court, a quelque chose d’extraordinaire. Elle ne voit pas le sol. Elle se balance d’avant en arrière tout en évitant les obstacles. Pour cette réalisation j’ai utilisé l’instant où l’animal se sent traqué, perdu. Par la mise en abîme de cette scène de chasse je crée une danse, c’est le corps désorienté, désarticulé, et raidi de la girafe qui en est le révélateur. J’ai voulu réellement en faire une danse. Cette danse s’apparente à un sacrifice perpétuel. Les gestes de ce corps sont vifs et éphémères. Le fusain apporte la vibration. Dans la danse, le corps, le temps et la disparition s’entrelace.

« SANS SOLEIL » Chris Marker.
« Des lettres d’un cameraman free-lance, Sandor Krasna, sont lues par une femme inconnue. Parcourant le monde, il demeure attiré par « deux pôles extrêmes de la survie », le Japon et l’Afrique, plus particulièrement la Guinée Bissau et les îles du
Cap Vert. Le cameraman s’interroge sur la représentation du monde dont il est en permanence l’artisan, et le rôle de la mémoire qu’il contribue à forger. »
Les rites funéraires y sont très présents.

La troisième animation n’a pas de titre écrit, le titre est symbolisé par le papillon.
La scène ce situe après quatre ans de guerre, le héros est dans une tranchée et aperçoit un papillon, il se met à découvert pour l’attraper. Une balle ennemie le tue. C’est la dernière séquence du film. La mort est montré a travers la main tendu au début pour attraper le papillon et ensuite par le tressaillement de la main (le corps reçoit la balle) et enfin la main tombe au sol.

« A l’ouest rien de nouveau » Lewis Milestone, 1930.
« Allemagne 1914. La guerre vient d’être déclarée. Les civils acclament les troupes qui partent joyeusement pour le front. Dans un collège, un professeur nationaliste harangue ses élèves pour les exhorter à s‘engager. Paul Baumer et six de ses amis répondent à l’appel avec l’enthousiasme de la jeunesse. La désillusion sera rude. C’est d’abord l’encasernement, les brimades, l’entraînement impitoyable sous la direction du féroce Himmelstoss. Humiliés, les jeunes gens ne rêvent plus que de partir pour le front. Mais le premier contact avec le feu est atroce. Ils découvrent l’enfer des tranchées, les bombardements intensifs, la peur, la fatigue, la faim… »














dessins 2007 21 x 29.7cm



dessins 2007 21 x 29.7 cm

vendredi 6 mars 2009


installation 6 dessins 2008 21 x 29.7cm

jeudi 5 mars 2009






dessins 16 x 22 cm 2007




fusain 2004 48 x 59.5 cm

fusain éléphant 2004 48 x 59.5 cm

fusain oiseau 2006 48 x 59.5 cm

fusain 2004 16 x 22cm

fusain "lions"2004 16 x 22 cm

fusain "gisant" 2003 48 x 59.5cm
fusain 2003 48 x 59.5 cm
fusain 2003 1m60 x 2m60

fusain "girafe" 2003 1m60 x 3m60

fusain 2003 1m60 x 2m60













fusain "cheval" parc Rostock Allemagne 2007 21 x 29.7 cm
Le dessin s’inscrit comme un moteur dans ma démarche artistique.
Une partie de mon travail de dessin s’oriente vers la représentation d’animaux en m’inspirant du squelette métallique. Ce sont des lignes de constructions pour mes dessins. L’animal naturalisé est traversé de fil de fer de différentes dimensions : le squelette. Le travail de recherche, de documentation, de photographie est effectué en amont dans les musées d’histoires naturelles. Ils sont des lieux privilégiés pour mon inspiration et l’évolution de mes projets. Mes premiers dessins sont des interprétations de mise en scène du vivant, de ce que j’ai vu dans les musées d’histoires naturelles. Le taxidermiste propose sa vision de la nature, mais il représente l’animal de façon générale. C’est l’ensemble des individus X qu’il représente dans un spécimen. L’homme intervient pour que l’animal passe de l’état de dépouille à une forme ressemblant au vivant. Cette interprétation est décalée, c’est un simulacre de la nature. J’ai dessiné des animaux emballés dans des plastiques. Ce travail découle des visites faites dans les réserves des musées d’histoires naturelles où les animaux sont répertoriés, rangés, emballés pour leurs conservations. Dessiner l’emballage transparent renforce cet état stagnant, cette phase d’attente. Le décalage entre l’objet mort et sa mise en scène s’est imposé à moi comme espace de recherche. « L’interstice ». Le dessin m’a amené vers l’aquarelle, l’acrylique et la peinture à l’huile. J’ai trouvé dans l’aquarelle un médium adéquat à mes attentes. L’aquarelle permet la diffusion des couleurs tout en gardant l’espace du dessin visible. Mes aquarelles représentent des corps d’animaux en décomposition. Ce travail est une interprétation de la décomposition des chairs animales dans son environnement. Les couleurs rouge, jaune, verte sont présente dans mes aquarelles et mes peintures ; ce sont des couleurs clés dans mon travail. Elles proviennent de scènes sacrificielles d’animaux ou plus exactement de résidu de sacrifices rituels, tels que je les ai vus au Mali. Je me suis intéressée aux sacrifices de bœufs pour les couleurs. La couleur rouge représente le sang, le jaune la graisse et le vert l’herbe contenu dans la panse de l’animal.




aquarelle "Cheval" parc à Rostock Allemagne 2007 21 x 29.7 cm

aquarelle "cheval" parc à Rostock Allemagne 2007 21 x 29.7 cm

aquarelle "cheval" parc à Rostock Allemagne 2007 21 x 29.7 cm













aquarelle 2006 21 x 29.7 cm

aquarelle 2006 21 x 29.7 cm

aquarelle "éléphant" 2006 21 x 29.7 cm

peinture à l'huile "éléphant blanc" 2007 49 x 70 cm

peinture à l'huie "lapin" 2007 49 x 70 cm

étude pour humain 2008 21 x 29.7 cm

peinture à l'huile "homme au squelette de cheval" 2008 46 x 55 cm

CURRICULUM VITAE



Peinture à l'huile "homme au squelette de cheval" 2008 80 x 100 cm




Curriculum Vetae
 
 
BOURSES :
2014  Bourse de création arts plastiques, Conseil Régional du Nord - Pas-de-Calais.
              Projet : Des ponctuations de l’os du monde, 2014.
2009  Bourse de création arts plastiques, Conseil Régional du Nord - Pas-de-Calais. Projet : Les Souriès, série : Adam et Hawa, 2010.

ÉDITIONS :
              2014 Catalogue de l’exposition Retours de mer,
              Musée des Beaux-Arts de Dunkerque.
              Commissariat : Jean Attali
              2013 REVUE GPU n°7, GROUND POWER UNIT 
              2006 WATCH THIS SPACE # 3, RESEAU 50° NORD

 

              EXPOSITIONS/RESIDENCES :
              Oct 2014 Exposition collective, Barocco.
              Du 19 au 31 octobre à La Plate-Forme, Dunkerque.

              Oct 2014 Portes Ouvertes des Ateliers d’Artistes,
              manifestation organisée par le Département du Nord.
              Du 18du 19 octobre à La Plate-Forme, Dunkerque.
 
               Fév 2014 Participation à la foire d’art contemporain,
              Lille Art Up 2014, Lille Grand Palais.
              Du 13 au 16 janvier 2014.
 
             Jan 2014 Exposition personnelle
              Des ponctuations de l'os du monde
              à l'Atelier Culture/La Piscine,
        uu  université du littoral, Dunkerque. Du 13 au 31 janvier 2014.
   
              Oct 2013 Exposition collective, Retours de Mer
              au Musée des Beaux-Arts de Dunkerque, dans le cadre
              de Dunkerque 2013, Capitale Régionale de la Culture.
              Commissariat : Jean Attali. Du 5 octobre 2013 au 31 janvier 2015.

              Oct 2013 Exposition collective, Ouverture vers le monde.
              Du 19 au 31 octobre à La Plate-Forme, Dunkerque.

              Oct 2013 Portes Ouvertes des Ateliers d’Artistes,
              manifestation organisée par le Conseil Général du Nord
              Du 19 au 20 octobre à La Plate-Forme, Dunkerque.

              Oct 2012  Portes Ouvertes des Ateliers d’Artistes,
              manifestation organisée par le Conseil Général du Nord.
              Du 19 au 20 octobre à La Plate-Forme, Dunkerque.

              Sept 2011  Atelier à La Plate-Forme, Dunkerque.

 


              Mai 2011 Exposition "Les Souriés, 2005-2010",
               du 3 mai au 1er juin, Université d'Artois, Arras.

Mai 2010 Exposition collective, "EDEND", du 21 mai au 3 juin à La Plate-Forme, Dunkerque.

Nov 2009 Exposition en duo avec Émilien Leroy, Soirée vidéo.Le 25 novembre, The Space , 59 Kings Road, St Leonards, Angleterre.

Oct 2009 Portes Ouvertes des ateliers d’artistes, « Soup Evening».Du 17 au 18 octobre à La Plate-Forme, Dunkerque.

Oct 2009 Exposition collective, « EQUIVALENCE/EQUIVALENCE », Du 3 octobre au 7 novembre à Douvres en Angleterre.

Août 2009 Présentation de deux vidéos à l’International Film Screening Night, soirée vidéo à Douvres en Angleterre.

Mai 2009 Exposition collective « JUST KLAPS ! » à Rostock,
Galerie « Am Alten Markt ». Du 29 mai au 4 juillet 2009

Mars 2009 Exposition collective « Futur Proche », du 20 mars au 24 mai à La Maison des Arts de Sin-Le Noble.

Janvier 2009 Projection d’une de mes réalisations dans le cadre de la programmation vidéo de «BRAZERO » sur le Môle 1 à Dunkerque. Du 12 au 25 janvier 2009.

Octobre 2008 18,19 octobre, portes ouvertes des ateliers d’artistes. La Plate-Forme, Dunkerque.

Septembre 2008 Exposition personnelle « Sécherie », du 12 septembre au 28 octobre au Centre Culturel du M.G.E.N à Lille.

Janvier 2008 Exposition en duo avec François Lewyllie. « PFIFFIG KLAPS 1 » à L’Institut français de Rostock.Du 16 janvier au 28 février 2008.

Décembre 2007 Résidence Artistique d’un mois à Rostock (Allemagne).

Septembre 2007 Participation à l’exposition « D’après Nature »au Musée des Beaux-Arts de Dunkerque.

Juin 2007 Intervention aux archives de Dunkerque. Exposition « Dunkerque Rostock Krefeld », Dunkerque l’européenne 3.

Juin 2007 9 juin, Intervention artistique à Dunkerque, quartier soubise. Installation sonore et enregistrement, « petite (H)istoire ordinaire ».

Août 2006 Atelier à « La Plate-Forme », Dunkerque.

Mars 2006 Exposition personnelle « Souriez. », du 3 mars au 26 avril 2006 à la Maison des Arts de Sin-Le-Noble.

Novembre 2005 WATCH THIS SPACE / 2005 Evénement jeune création du réseau 50° NORD.
Du 26 novembre 2005 au 8 janvier 2006. Exposition collective à l’Hospice d’Havré, Maison Folie de Tourcoing. Projection de vidéos tirés de l’installation « Butterfly ».

Octobre 2005 7,8,9 octobre, Les couleurs du Temps.  Portes ouvertes des ateliers d’artistes. Centre Culturel Gérard Philippe – Calais. Installation vidéo : « Butterfly’ » Vidéo projection : « SCENERY » 15mn. (Nuit du 8 octobre 2005.)

Octobre 2004 Installation vidéo dans le cadre de la sixième rencontre cinéma et vidéo de Nice organisée par la coopérative du cinéma et du spectacle.

Février 2004 Vidéo-projection : « SCENERY » 15mn. Projection durant trois nuits, dans le lieu « La Plate-Forme » à Dunkerque.

Septembre 2003 Exposition collective « Passage » à Courtrai. Université Kulak. En collaboration avec l’Ecole Régionale des Beaux-Arts de Dunkerque.

Juin 2003 Exposition collective à Grande Synthe « Le Varlin ».

Juin 2003 Projection d’une de mes réalisations dans le cadre d’une programmation vidéo à Dunkerque au « studio 43 ».

Janvier 2003 Exposition collective à Dunkerque, dans le lieu « la Plate-forme ».

Octobre 2001 Projection d’une vidéo dans le cadre de la Nuit de la projection : "Une aiguille dans une meule de foin", à Bruxelles.

                DIPLOMES :
Juin 2003 Obtention du DNSEP ( Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique)
à l'Ecole Régionale des Beaux-Arts de Dunkerque.
Juin 2000  Obtention du DNAP (Diplôme National d’Arts Plastiques)
à École Régionale des Beaux-Arts de Dunkerque.